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« Dans la série L’essentiel est invisible pour les yeux, réalisée en 2014, Ishola Akpo reconstitue une dot, celle de sa grand-mère, héritage qui s’adresse autant aux mariés qu’au reste de sa société et prouve la capacité financière de la famille, sa place dans la communauté. En somme, il nous dresse un portrait de son pays.

 

L’essentiel est invisible pour les yeux recense un ensemble d’objets aussi divers qu’un coffre en bois, de la vaisselle, une bouteille de Gin, un trousseau de Wax. Isolés de leur contexte, sans aucune mise en scène ou mise en situation, ces objets nous sont livrés sur fond blanc. Chaque élément intrigue par son obsolescence, par son état défectueux, par son aspect artisanal ou son caractère insolite. Ils évoquent l’histoire de la famille, mais participent aussi à la représentation de la société, de ce qu’elle pense être essentiel, de ce qui doit être transmis. 

Censés appartenir au domaine intime, les objets racontent à leur manière l’histoire du Bénin et son évolution, notamment la puissance de l’empire colonial néerlandais au XVIIe siècle et la persistance de sa présence économique. Ils deviennent des marqueurs temporels, comme la bouteille de Gin introduite par les Néerlandais qui sert depuis d’alcool de remplacement pour les rituels et cérémonies. 

L’empreinte de l‘Histoire dans le domaine intime est alors révélée à travers des objets transmis, objets de la culture populaire qui deviennent symboles de tradition. » 

(Afrique in visu)

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